■ Détail de La villa Pamphilis, d'Antoine Ponthus-Cinier. Le tableau se trouve au Musée Condée, à Chantilly.
Il y a là
Cette eau d’un jet jusqu’au ciel qui se mêle
Et qui se soulève de puissance, éclaboussant de particules;
Dans le Léman de Genève,
Des cygnes errent de-ci, venant par-là, dans leur blanc plumage,
Glissant en le turquoise argenté de l’eau.
La rive y est à l’âme comme un départ
Dans le vent qui demeure.
Dans l’horizon, aux fronts des monts, se voit de la neige.
Dans la froide enceinte de la ville,
Des logos en lois de marchands
Se dressent de leurs syllabes colorées aux fronts des bâtiments.
De l’environnement de la conscience de l’Homme
L’art pour l’art a raison
De la Fin de ce qui se voit -
Ce qui partout à l’esprit parvient à l’entendement,
Se donne à comprendre
Dans l’effet de ce qui se voit
De la Joie.
Ainsi soit la vérité
Qui semble nous échapper,
Elle se donne au présent, à la vue,
Dans l’affirmation du jugement
Qui nous tire de la confusion;
Ainsi tout de l’existence
Partout ailleurs
Comprend que la Cause soit indéfendable -
Comme une Cité
Dont la pension nous y fixerait d’y veiller,
Et qu’en rien la sécurité nous y soit assurée
- Comme la brebis le loup,
Comme la colombe le renard,
Comme l’homme la mort :
L’un n’est l’autre.
- Garde Suisse tout un trésor d’or nombreux,
Il n’y a là que de la lumière,
De même que la foi.
Helvétie, villes d’ordres, verdoyants vallons
Aux vignes dures dans la lumière,
Lève un calice vers le ciel d’or,
Au bon vin qui tombe en nous,
Tel une chose chaleureuse à nous de posséder.
Soleil de ce qui se croit de voir
Dans le Jour de Sa lumière :
Ce n’est qu’elle en elle-même.
Et dans le lointain,
Lors qu’une fraction du sol s’est glissée dans l’ombre,
Découvrant les innombrables étoiles
Qui demeurent cachées dans le Jour,
Que les monts, ayant perçu l’or de celui-ci
Dans les neiges élevées,
De leurs silhouettes de pénombre,
Se sont allongées de se fondre dans la nuit de la terre,
Que le lac dans ses flots ondoie d’étrangeté familière, et vide,
Où le silence sombre,
Où l’urbanité même de la campagne semble se reposer -
Le sommeil venant aux yeux
Y suspendre la conscience du corps -
Il y a Rome et Rome dont l’on se peut rêver.
Rome, de sa lumière achevée de jour,
Comme émanant d’ailleurs
Dans le présent renouvelé,
Et le silence du solitaire qui rejoint le commun de la pierre.
Y être, comme un orphelin,
Allant encore de-ci, venant de même par-là,
Que l’on accueillerait
Dans la joie sereine.
Rêver, dormir; dans l’ombre en cime
D’un pin qui croît en plein midi,
Dont la lumière emplit l’extérieure
Et s’évanouit dans ses replis,
Dans la tête de l’arbre en ses épines;
L’ombre demeure haute à la clarté -
Et la cité partout comme une mer au soleil.
Sentiment, ô bien doux,
Qui se dilate et s’élargit
Dans la vision désirée de la beauté.
Je suis à Rome, dans mes souvenirs,
Dans la nuit de Genève,
Et je suis dans l’enceinte des monts! ce me semble.
Je dors dans la délivrance de mon amour,
Et la Joie trône ailleurs allongée dans la clarté du songe
- Je ne suis mort - je suis sauvé -
Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée.
Genève, juillet 2025.
Dans la froide enceinte de la ville,
Des logos en lois de marchands
Se dressent de leurs syllabes colorées aux fronts des bâtiments.
De l’environnement de la conscience de l’Homme
L’art pour l’art a raison
De la Fin de ce qui se voit -
Ce qui partout à l’esprit parvient à l’entendement,
Se donne à comprendre
Dans l’effet de ce qui se voit
De la Joie.
Ainsi soit la vérité
Qui semble nous échapper,
Elle se donne au présent, à la vue,
Dans l’affirmation du jugement
Qui nous tire de la confusion;
Ainsi tout de l’existence
Partout ailleurs
Comprend que la Cause soit indéfendable -
Comme une Cité
Dont la pension nous y fixerait d’y veiller,
Et qu’en rien la sécurité nous y soit assurée
- Comme la brebis le loup,
Comme la colombe le renard,
Comme l’homme la mort :
L’un n’est l’autre.
- Garde Suisse tout un trésor d’or nombreux,
Il n’y a là que de la lumière,
De même que la foi.
Helvétie, villes d’ordres, verdoyants vallons
Aux vignes dures dans la lumière,
Lève un calice vers le ciel d’or,
Au bon vin qui tombe en nous,
Tel une chose chaleureuse à nous de posséder.
Soleil de ce qui se croit de voir
Dans le Jour de Sa lumière :
Ce n’est qu’elle en elle-même.
Et dans le lointain,
Lors qu’une fraction du sol s’est glissée dans l’ombre,
Découvrant les innombrables étoiles
Qui demeurent cachées dans le Jour,
Que les monts, ayant perçu l’or de celui-ci
Dans les neiges élevées,
De leurs silhouettes de pénombre,
Se sont allongées de se fondre dans la nuit de la terre,
Que le lac dans ses flots ondoie d’étrangeté familière, et vide,
Où le silence sombre,
Où l’urbanité même de la campagne semble se reposer -
Le sommeil venant aux yeux
Y suspendre la conscience du corps -
Il y a Rome et Rome dont l’on se peut rêver.
Rome, de sa lumière achevée de jour,
Comme émanant d’ailleurs
Dans le présent renouvelé,
Et le silence du solitaire qui rejoint le commun de la pierre.
Y être, comme un orphelin,
Allant encore de-ci, venant de même par-là,
Que l’on accueillerait
Dans la joie sereine.
Rêver, dormir; dans l’ombre en cime
D’un pin qui croît en plein midi,
Dont la lumière emplit l’extérieure
Et s’évanouit dans ses replis,
Dans la tête de l’arbre en ses épines;
L’ombre demeure haute à la clarté -
Et la cité partout comme une mer au soleil.
Sentiment, ô bien doux,
Qui se dilate et s’élargit
Dans la vision désirée de la beauté.
Je suis à Rome, dans mes souvenirs,
Dans la nuit de Genève,
Et je suis dans l’enceinte des monts! ce me semble.
Je dors dans la délivrance de mon amour,
Et la Joie trône ailleurs allongée dans la clarté du songe
- Je ne suis mort - je suis sauvé -
Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée.
Genève, juillet 2025.
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