■ Jean Brousse.
À quelques jours des fêtes de Noël, la lecture des quotidiens reste un excellent indicateur de l’humeur du pays, ne serait-ce que les « unes » des différents titres : « Quelle hausse des retraites en 2025 ? (Le Parisien, 13 novembre) ; Climat social, emploi, l’orage gronde (Le même, 14 novembre) ; La grosse fatigue des maires (le 15) ; Trump : le grand big bang (le 16) ; Budget : il faut choisir entre création d’emplois et hausses d’impôts (le 17) ».
Allez avec ça courir sereinement les boutiques pour choisir les cadeaux à mettre au pied du sapin, et préparer les traditionnels foies gras et dindes pour le dîner de joie et de paix ! Au moment où l’on vous propose des centaines de « calendriers de l’avent » à effeuiller jusqu’au 25 décembre en découvrant quelques douceurs, il suffit de déchirer les couvertures de nos journaux pour collectionner, jour après jour, les éléments du décor de nos vies : hausse des prix, grèves, fatigues et inquiétudes. Youpie. Heureusement, point cette semaine de crime atroce, de violence insoutenable ou de manquement sécuritaire. Ne désespérons pas, ça devrait venir. Les agriculteurs répètent de sérieuses manifestations prévues en décembre et les cheminots les grèves dont ils menacent la trêve des confiseurs. Les chaines d’information en continu sont prêtes.
La province semble plus apaisée : mon journal local La Montagne signale pour le Limousin : « la Foire (du livre de Brive) de tous les records, les enjeux d’une montée en charge (des véhicules électriques) », les succès du Cab et les 250 ans de l’industrie porcelainière.
Vivrait-on mieux dans ces territoires éloignés où la douceur des paysages permet de mieux imaginer l’horizon ?
Et pendant ce temps là le massacre et la destruction continuent à 3 heures de Paris - dans un silence médiatique assourdissant
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