■ Boualem Sansal, détenu par les autorités algériennes.
Ce qui compte en l’occurrence c’est de ne pas se taire quand un homme, qu’il soit de gauche ou de droite, est bâillonné.
Une fois de plus l’État voyou qu’est l’Algérie a frappé en arrêtant arbitrairement l’écrivain Boualem Sansal. Je sais ce que beaucoup disent : que Sansal est soutenu par une certaine droite - entendez derrière cette expression l’extrême-droite. En vertu du proverbe « qui veut tuer son chien l’accuse de la rage », les islamo-gauchistes - j’assume le terme - veulent nous peindre un Sansal politiquement problématique. Ce sont ceux-là mêmes qui ne veulent accuser ni les islamistes, ni les militaires algériens, préférant se taire plutôt que de défendre un homme dont le seul crime est de parler librement, comme ils n’ont guère été très actifs pour défendre cette étudiante iranienne sans doute entre la vie et la mort. L’extrême gauche se « voile la face » - excusez le jeu de mot - préférant l’abaya aux règles les plus élémentaires de la laïcité. Peu importe au fond de savoir si Sansal a raison ou pas de toucher aux frontières de l’Algérie. La question n’est pas là. Ce qui compte en l’occurrence c’est de ne pas se taire quand un homme, qu’il soit de gauche ou de droite, est bâillonné. Sur ce point Boualem Sansal n’a de leçon à recevoir de personne et surtout pas de la LFi pour ne pas la citer, et dont le silence assourdissant sur cette affaire est le signe d’une alliance avec les dictatures islamistes. Nous le savons bien, ce sont plutôt les « démocraties populaires » qui sont les plus efficaces pour empêcher la liberté d’expression.
Il n’est pas dans ma nature de hausser le ton de cette manière mais l’arrestation à qui on refuse par la force de parler librement, fait partie à mes yeux d’une des causes les plus essentielles dans la défense de la dignité humaine.
Je vous adresse en lien un article assez intimiste car Boualem est un ami de longue, de très longue date.
Michel Dray.
Lien vers le site de nos confrères de la Revue politique et parlementaire - https://www.revuepolitique.fr/liberte-pour-boualem-sansal/.
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